Déconstruire les stéréotypes et préjugés.
On entend encore plein de fausses croyances, préjugés et autres stéréotypes à l’égard de la sécu et de ses bénéficiaires. Cette rubrique a pour objectifs, d’une part, de déconstruire ces représentations, au minimum de les rationaliser, et d’autre part, d’insister sur certaines informations capitales.
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Il est nécessaire de financer davantage la sécu.
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À cause du vieillissement de la population notamment, les dépenses de la sécu sont de plus en plus élevées. En effet, le coût des pensions, des soins de santé et des maladies/invalidités a beaucoup augmenté. C’est pourquoi de nombreux·ses hommes et femmes politiques disent qu’on ne saura bientôt plus financer la sécurité sociale.
La position de certains syndicats :
Ils réclament une augmentation des recettes pour financer la Sécu. Ils mettent également en évidence la multiplication des statuts fiscaux, comme celui des « flexi-jobs », qui ne génèrent pas de cotisations sociales liées au travail. Ils plaident aussi pour la création d’emplois stables supplémentaires, capables de créer des cotisations sociales et pour la taxation accrue des revenus sur le capital, afin de financer la Sécu.
La position des fédérations patronales :
« Les employeurs versent certainement assez de cotisations à la sécurité sociale, comme l’indiquent d’ailleurs toutes les statistiques internationales. Nous sommes en effet champions du monde des charges sur le travail. Celles-ci devraient d’ailleurs précisément baisser pour maintenir la compétitivité de nos entreprises et stimuler la création d’emplois supplémentaires », argumentent les fédérations patronales.
Selon celles-ci, il faut tenir compte des véritables problèmes: « La croissance immodérée des dépenses (liée notamment au vieillissement de la population), le manque d’efficacité (cher n’est pas toujours synonyme de performant), la charge élevée sur le travail, le déficit budgétaire de 12 milliards d’euros, etc. »
Les fédérations patronales plaident dès lors pour un nouveau Pacte social, dans lequel les partenaires sociaux définissent les lignes directrices pour l’avenir et pour les 75 prochaines années.
Et toi t’en penses quoi ?
Pour augmenter le financement de la sécu, est-ce qu’il faudrait augmenter les recettes ou est-ce qu’il faudrait diminuer les dépenses ?
Pour alimenter ta réflexion, n’hésites pas à consulter la vidéo « Ceci n’est pas un trou ».
Tout mon salaire part pour payer les chômeurs·euses !
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Sais-tu que seulement 0,87 % du salaire brut d’un·e travailleur·euse sert à payer les allocations de chômage ? Et encore, ces 0,87 % payent aussi l’aide à la recherche d’emploi, les formations…
Aujourd’hui, à cause de cette idée fausse, les allocations de chômage sont devenues dégressives. Cela signifie qu’elles sont constantes durant la première année de chômage et qu’ensuite elles diminuent.
Le vrai problème, ce n’est pas le chômage mais les salaires. Ce n’est pas le chômage qui est trop élevé, ce sont les salaires qui sont trop bas.
Il existe d’autres types d’épargnes-pension.
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À côté de l’épargne-pension (dite pension légale), il existe deux autres types de pension :
- la pension complémentaire, appelée assurance-groupe. C’est une somme d’argent que certaines entreprises mettent de côté pour leurs employé·e·s. Elle leur sera versée à la fin de leur carrière ;
- l’épargne-pension individuelle. Elle donne la possibilité de se constituer un capital ou une rente de retraite à titre personnel.
Ces deux derniers types de pension ne font pas partie de la sécu. Ce sont des assurances privées. S’il·elle en a les moyens, un·e travailleur·euse peut cumuler les trois types de pension.
Faire des gosses = plein de thunes !
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Si les montants des allocations familiales peuvent te paraitre élevés, ils ne sont rien à côté de ce que coute réellement un·e enfant/jeune. Rien que pour l’école, une étude démontre que, par mois, le cout scolaire d’un·e étudiant·e est de :
- en maternelle : 83,3 € ;
- en primaire : 175 € ;
- en secondaire : 250 € ;
- dans le supérieur : 666,6 €.
Mais vas-tu uniquement à l’école ? Non, bien entendu ! Tu manges, tu t’habilles, tu as peut-être des loisirs,… Tout ça coûte très cher ! Heureusement que les allocs sont là !
La sécu protège contre la pauvreté et les inégalités.
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La sécu est un principe de solidarité qui veut que chacun·e cotise selon ses moyens et reçoive selon ses besoins. Ce système de redistribution augmente la qualité de vie et permet de garantir l’égalité entre les bien portants et les malades, les plus jeunes et les plus vieux, les plus pauvres et les plus riches.
En effet, la qualité de vie augmente car l’intervention de la sécu permet à chacun·e d’allouer ses ressources, financières notamment, pour répondre à d’autres besoins qu’il·elle pourrait avoir. Sans ce système, 42 % de la population belge vivraient sous le seuil de pauvreté.
Alors la sécu, indispensable ou non ?
La Sécu, c’est un truc du passé, ça n’a plus de sens aujourd’hui !
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Fondée en 1944, la sécu est le résultat de nombreux combats qui remontent au 19ème siècle. Pourtant ce système est loin d’être un modèle du passé et reste très moderne !
De plus en plus de pays choisissent d’investir dans différents types de couvertures sociales, en collaboration étroite avec des mouvements sociaux (syndicats, mutualités, organisations paysannes).
De son côté, le modèle de sécu belge est souvent considéré comme un exemple à suivre, malgré les améliorations envisageables (augmentation des recettes, par exemple).
Mais si la sécu a encore tout son sens aujourd’hui, ce n’est pas pour autant qu’elle ne peut pas continuer à évoluer en prenant en compte les nouveaux défis de notre monde (robotisation, développement durable…) et ainsi poursuivre son entreprise de protection de toutes et tous.
Plus aller plus loin : www.prenonssoindenous.be